Près du tiers de la population en âge de travailler est en situation précaire ou de fait exclue du marché du travail pour 4 raisons :
- L’obtention d’un emploi stable est une situation parfois plus difficile à atteindre dans la région qu’ailleurs. Au cours des quinze dernières années, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) a été dans la région continûment au-delà de la moyenne nationale, avec un écart qui atteignait parfois 4,5 points. En 2009, le taux de chômage régional est de 13% et reste de 3 points plus élevé qu’en moyenne nationale (9,6%).
- Les contrats précaires : en 2007, 20,1% des salariés sont en contrats courts contre 18,6% en France.
- Le sous emploi féminin : En 2007, le taux d'activité féminin est de 60,5% contre 67,3 en France.
- Les préretraités : le taux d'emploi des 55-64 ans est de 31,9% en 2006 /37,5% en Fr (22ème région).
A ces moindres revenus d’activité s'ajoute le nombre de personnes à charge pour constituer un facteur de fragilité des ménages :
La part des habitants touchant un revenu direct d’activité est ainsi moindre en Nord-Pas-de-Calais qu’en moyenne nationale. De plus, lorsque taux de chômage et taux d’activité sont examinés à l’échelle des familles, plutôt que des personnes, les difficultés d’accès à l’emploi se trouvent conjuguées. La spécificité du Nord-Pas-de-Calais s’en trouve accentuée : au recensement de 1999, près de 40% des couples nordistes de moins de 60 ans comptaient un seul actif, et 10% n’en comportaient aucun, contre respectivement moins de 33% et 7% des couples France entière. Il en découle un déséquilibre entre le montant des revenus d’activité et le nombre de personnes à charge.
Jean-François Stevens
Jean-François Stevens