Pourquoi ce blog ?

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Ce blog, voulu par l'Antenne Sociale Nord-Pas de Calais (voir profil), se veut un espace d'échanges et de réflexions partagées autour de questions de société, qui se posent dans la région (mais aussi ailleurs). Ces questions seront abordées sous l'angle de la dignité de tout être humain, dans la lignée de la pensée sociale de l'Église.

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Appels de collectifs

 Appel : Terre d'Errance a besoin de vous !

La préfecture du Pas de Calais a envoyé la facture de la démolition du  camp à la commune de Norrent-Fontes. Cette facture s'élève à 21 270,86 euros.
Cette facture est une honte (pour rappel, voir le communiqué  du 1er février 2011).
Nous soutenons le conseil municipal et le maire et nous vous informerons de ce qui sera mis en place.

Les migrants, eux, quitteront bientôt la salle municipale et nous ne jouerons pas au plus hypocrite: nous n'attendrons pas que ces personnes s'éparpillent dans les champs voisins sans rien pour se protéger de la pluie avant de leur venir en aide.

Avec l'aide et le soutien de Médecins du Monde, bénévoles et migrants construiront des abris. Mais nous avons besoin de vous pour cela. Les bénévoles de Terre  d'Errance sont déjà très pris par les douches, les tris de nourriture et de linge...et  il est important de montrer que nous ne sommes pas seuls, que vous êtes là, avec nous.

Alors si vous pouvez vous libérer quelques jours durant le mois de mars,  si vous êtes prêts à scier, clouer et viser pour défendre les droits de l'homme, vous êtes les bienvenus (pas nécessaire d'être un as du bricolage: il y aura des chefs de chantier)!
Dans ce cas, merci d'envoyer un  message à terrederrance@mon-asso.org  en précisant vos noms, numéro de téléphone et la période à laquelle vous pourriez nous aider.

D'avance merci,
Pour Terre d'Errance,
nan suel


Ils sont venus chercher la protection de la France, l’Etat les laisse dormir à la rue !
28 avril 2011

Toulouse, mars 2011 : un couple de demandeurs d’asile âgés de 71 et 68 ans, tous deux atteints de pathologies graves, est contraint de dormir dans la gare pendant un mois avant que les représentants de l’Etat ne se mettent en conformité avec la loi en leur proposant une solution d’hébergement.
Cette situation n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres. L’Etat français est pourtant tenu par le droit international et européen de fournir un hébergement aux demandeurs d’asile qui sollicitent sa protection, d’autant plus qu’il leur est interdit de travailler...
Je demande à l’Etat français d’assumer ses responsabilités et de proposer une solution d’hébergement à tous les demandeurs d’asile !

> Signer la pétition en ligne

Voir également le mini-site de la Cimade sur l'hébergement des demandeurs d'asile : http://www.lacimade.org/minisites/hebergement


Paris, le 3 mai 2011
Communiqué inter-associatif
La France, terre de rejet ?

50 associations chrétiennes le refusent
Mercredi 4 mai 2011, la commission mixte paritaire  (députés et sénateurs) devrait trancher le sort des étrangers en France. 50 associations chrétiennes demandent à cette commission de ne pas céder à des tentations électoralistes sur le dos des étrangers en France et de maintenir sa tradition d'accueil et de fraternité.
Après un interminable feuilleton législatif commencé début 2010, le nouveau projet de loi sur l’immigration va durcir les règles pour l’accueil des étrangers. Pour le collectif des 50 associations chrétiennes mobilisées sur ce projet, cette loi en l’état actuel porte des atteintes graves aux droits des étrangers sur des points très sensibles pour les chrétiens : leur droit à la vie, à l’asile et à une vie  en famille. La commission mixte paritaire doit agir en conscience ; il y va aussi de la dignité de nos élus. 
Alors que les sénateurs en première lecture avaient amoindri l'extrême dureté de ce projet de loi, le  collectif des organismes chrétiens constate des reculs très préoccupants du Sénat en deuxième lecture en avril sur ces points, sans explications audibles. La commission paritaire, dont l'objet est de proposer un texte de consensus aux élus, doit s'affranchir de préoccupations électoralistes.
Le droit à la vie gravement atteint
Si le texte reste en l’état, des étrangers qui ont découvert la gravité de leur maladie en France seront condamnés à mort. En effet, dans cette version du projet de loi, si l'absence de traitement n'est pas démontrée dans leur pays d’origine, ces étrangers dont le pronostic vital est engagé y seront renvoyés. Même s’ils ne peuvent y accéder : coût, inégalité devant les soins, etc. Renvoyer les étrangers qui ne peuvent « s’offrir » le traitement dans leur pays revient ainsi à les condamner. 
Une exception est proposée pour des circonstances humanitaires exceptionnelles. Qui en jugera ? Le préfet. Est-il médecin ? Par ailleurs, quelles seront les circonstances "humanitaires" en question ? Cette dérogation s'affranchit au passage de l'avis  du médecin, pourtant agréé par le préfet, et obligera l'étranger à démontrer l'absence des soins adaptés à son cas dans son pays.
Un droit à l’écoute et à l’asile qui devient virtuel
Repousser l'audition de l'étranger par le juge des libertés et de la détention après 4 jours de rétention administrative, comme le propose la version actuelle du projet, c’est accroitre la vulnérabilité de ces personnes face aux dérives possibles de l’administration : à de nombreuses reprises, l'intervention rapide de ce juge a permis d’éviter l'expulsion d'étrangers au mépris de leurs droits. De plus, le juge serait contraint de fermer les yeux sur des irrégularités administratives, jugées mineures.
Par ailleurs, en plus de zones d'attente plus ou moins ponctuelles, créées selon la volonté des préfets, les demandeurs d’asile pourraient se voir  imposer une vidéo-audience pour leur recours, sous peine de s'en désister. Ils ne pourront plaider leur cause auprès de la Cour nationale du droit d’asile que par écran interposé, sans égard pour les confidences souvent intimes sur les persécutions subies ou encourues, étalées au micro et devant des juges à la télé. La moitié des protections étant accordées en recours sur la sincérité des demandeurs pour les juges, cet obstacle supplémentaire va pénaliser les demandeurs d'asile les plus fragiles.
Une vie en famille dépendant de l'administration
La nouvelle interdiction de retour dans l'Union européenne, possible pour une durée allant jusqu'à 5 ans, va détruire des familles. Le préfet pourra la  prononcer ou non au cas par cas, selon des circonstances humanitaires encore mal cernées. Il pourra refuser d'abroger cette interdiction de revenir au vu du comportement de l'étranger : mais comment l'étranger, ainsi coupé de sa famille, pourra-t-il ne manifester aucune résistance avant son départ forcé et une séparation durable ?

*Organismes initiateurs de l'appel des organismes chrétiens :
- ACAT-France (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture)
- CCFD - Terre solidaire (Comité Catholique contre la faim et pour le Développement)
- FEP (Fédération de l'Entraide Protestante)
- La Cimade (Service œcuménique d'entraide)
- Secours Catholique / CARITAS-France
avec la contribution du SNPM (Service national de la pastorale des migrants)
* Autres organismes nationaux co-signataires de l'appel :
- ACE (Action Catholique des Enfants)
- ACER – Mouvement de jeunesse orthodoxe
- ACO (Action Catholique Ouvrière)
- Apostolat de la prière
- Apprentis Orphelins d'Auteuil
- Association des Cités du Secours Catholique
- Association Espoir
- Aumônerie nationale catholique des gitans et
gens du voyage
- CASP (Centre d'Action Sociale Protestant)
- CERAS (Centre Recherche et Action Sociales)
- Chrétiens et sida
- CMR (Chrétiens en Monde Rural)
- Communauté Mission de France
- Communauté de Vie Chrétienne
- Congrégation des Auxiliatrices de la Charité
- Congrégation des Fils de la Charité
- DEFAP (service protestant de mission)
- DOM'Asile
- Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France
- Église réformée de France
- Équipe nationale des Prêtres-Ouvriers
- Fédération des réseaux des parvis
- Fédération protestante de l'enseignement
- Fraternité Charles de Foucauld - France
- Fraternité Évangélique Afrique-CaraïbeEurope
- Fondation de l'Armée du Salut
- JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)
- JRS-France (Service Jésuite des Réfugiés)
- Justice et Paix - France
- Mission Populaire Évangélique de France
- Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs)
- MIR-France (Mouvement International de la
Réconciliation)
- Nous sommes aussi l'Église
- Pax Christi - France
- Religieuses en Mission ouvrière
- Réseau chrétien - immigrés
- Réseau Foi et Justice Afrique-Europe
- Réseau franciscain Gubbio
- Sœurs Auxiliatrices
- Sœurs du Bon Pasteur
- Union nationale des CPCV (organisme
protestant de formation)
- Union Chrétienne de Jeunes Gens – UCJGYMCA
- Alliance Nationale des Unions Chrétiennes de
Jeunes Gens - UCJG-YMCA
- VEA (Vivre ensemble l'Évangile Aujourd'hui)


Contacts :  Secours Catholique : Relations media :   01 45 49 73 40
 Fédération de l'Entraide protestante :  01 48 74 53

Appel des associations venant en aide aux exilés sans refuge
En décembre 2010, suite à la mobilisation des associations qui ont demandé à l’État de respecter la loi en matière d’hébergement, cent mille euros ont été débloqués pour qu’à Calais, les migrants puissent dormir à l’abri du froid.
Le conseil municipal de Norrent-Fontes a alors logiquement demandé une subvention pour l’accueil hivernal des migrants qui passent par sa commune. Par lettre du 24 décembre 2010, le préfet du Pas-de-Calais a mis le maire en demeure de détruire un abri d’infortune, sans tenir compte des hommes et des femmes qui s’y abritent.
Il y est tenu pour responsable de la présence de migrants dans sa commune. Aucun maire ne peut être tenu pour responsable de cela. C’est la politique migratoire de l’Union Européenne, décidée par ses gouvernements, qui crée ce phénomène de migration incessante entre États membres.
Le 10 janvier dernier, le préfet s’est enfin engagé à proposer des solutions administratives et d’hébergement aux personnes présentes dans le camp de Norrent-Fontes.
Les 20 et 23 janvier, des agents de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale ont rencontré les exilés.

Nous, signataires du présent appel, déclarons que :

  • Si les propositions annoncées se limitent à la législation actuelle, aucune solution ne sera trouvée. Certes, les migrants peuvent demander l’asile à la France. Mais en s’appuyant sur le règlement Dublin II, la France les expulsera en Italie ou en Grèce, par où la plupart d’entre eux sont rentrés en Europe, même si ces pays ne les ont pas accueillis, et, comme la Grèce, ne respectent pas le droit d’asile.
  • Si les propositions sont, par contre, de réelles issues au désespoir dans lequel se trouvent ces personnes, alors nous demandons qu’elles s’appliquent aussi à tous les migrants qui traversent notre pays.

À Calais, à Paris, à Nice, à Cherbourg, à Grande-Synthe, à Téteghem, à Steenvoorde, à Boulogne, à Angres, comme à Norrent-Fontes, des exilés sans refuge sont en errance, coincés par le règlement Dublin II. Il serait injuste de venir en aide uniquement aux migrants de passage à Norrent-Fontes. Comme nous ne pouvons pas tous les inviter à venir dans ce village, ce que nous ferions volontiers, il faut trouver une solution globale.
Nous soutenons le maire de Norrent-Fontes qui prend courageusement et humainement ses responsabilités.
Nous ne nous battrons pas pour défendre quelques bâches clouées sur des palettes si personne ne s’y abrite.
Nous demandons à l’État de prendre enfin ses responsabilités : que le camp soit ou non détruit, il faut enfin tenir compte de ces gens qui errent sur nos routes, de leurs histoires, des règlements européens qui les empêchent de demander l’asile en France.
La fermeture du camp de Sangatte en 2002 comme le « nettoyage » médiatisé de la jungle des Afghans à Calais en septembre 2009 et comme tant d’autres opérations policières du même ordre ont amplement montré que les destructions des camps et squats d’infortune ne fait jamais disparaître les migrants. Elles les dispersent et les contraignent à se dissimuler davantage, ce qui permet ensuite aux responsables politiques et à l’administration de crier victoire en toute mauvaise foi. Quoi qu’il arrive à Norrent-Fontes, les exilés ne disparaîtront pas. Et nous, citoyens, nous serons encore là pour les aider à lutter contre le froid et les maladies, pour les aider à défendre leurs droits.

Le 29 janvier 2011

Organisations signataires

Amnesty International secteur Nord-Pas-de-Calais – ATD Quart-Monde Nord-Pas-de-Calais – La Belle Étoile – Carrefour des solidarités du littoral nord – Collectif Fraternité Migrants (Angres) – Collectif de soutien des exilés du Xe (Paris) – Dom’Asile – Emmaüs Dunkerque – Flandre Terre Solidaire – Français langue d’accueil – Gisti – Le Grand Mi – Groupe Accueil et Solidarité – Itinérance Cherbourg – Ligue des droits de l’Homme (fédération du Pas-de-Calais) – La Marmite aux Idées – Salam Nord-Pas-de-Calais – Terre d’errance Flandre Littoral – Terre d’errance Steenvoorde – terre d’errance Norrent-Fontes – Secours catholique, délégation du Pas-de-Calais – Les amis de Klimato.
                                                                 

Loi BESSON : la xénophobie d'Etat ne passera pas !
projection-débat
discussion autour du projet de la loi Besson avec :
Emmanuelle LEQUIEN (syndicat des Avocats de France)
Armand NWATSOCK ( commission juridique du CSP59)

La loi BESSON sera débattue au Sénat en février prochain. Allongement de la rétention, création de zones d'attente spéciales,recul du pouvoir indépendant de la Justice ( et notamment du J.L.D, Juge des Libertés et de la Détention), bannissement du territoire, suppression de la couverture médicale, restriction du droit d'asile, etc...,etc...
Certaines de ces mesures sont déjà appliquées avant même que la loi ne soit adoptée!

Rendez-vous ce Mercredi 19 janvier, à l'Univers, 16, rue Danton LILLE (M°porte de  Valenciennes) à partir de19h30
La discussion sera suivie vers 21h30 de la projection du film ( Italie,2008)

COME UN UONO SULLA TERRA
Ecrit à la première personne, COME UN UONO SULLA TERRA, évoque le sort des migrants africains de passage en Lybie. Sur la route des Africains de l'Est vers l'Europe, la Lybie a signé avec l'Europe, et notamment avec l'Italie, des accords visant à ralentir les flux migratoires et à réprimer durement les  migrants.
 
Soirée organisée par le COLLECTIF CONTRE LA LOI BESSON Soirée organisée par le COLLECTIF CONTRE LA LOI BESSON
Entrée libre-Tables d'information-Buvette
contrelaloibesson.npdc@gmail.com

signataires du collectif :
Les Alternatifs, Cimade, CSP59, Collectif d'Aide aux Sans-Papiers d'Arras, CSUR, Les Flamands Roses, Fraternité MigrantsAngres, FSU 59/62, Gauche Alternative Lille, Gauche Unitaire Lille, GDALE-CGA,GRIAM, LDH Nord Pas-de-Calais, MJCF 59, MRAP Nord Pas-de-Calais, NPA Lille, Parti de Gauche Lille Métropole, RESF 59-62, SALAM, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e Lille, Terre d’Errance Norrent-Fontes, T’OP! Théâtre de l’Opprimé, Turbulences Sociales, UL CNT Lille, Les Verts Nord Pas-de-Calais.
                                                                 

URGENCE : INTERVENONS AUPRÈS DE NOS DÉPUTÉS
POUR DÉFENDRE NOS DROITS ET LIBERTÉS GRAVEMENT MENACÉS !

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme
Délégation régionale Nord-Pas-de-Calais

ATTENTION : Un train peut en cacher un autre !
NON aux provocations de Marine Le Pen
Les récentes déclarations de Marine Le Pen assimilant la prière des musulmans sur la voie publique à l’occupation de notre pays par les nazis sont tout à fait scandaleuses. Il était donc parfaitement légitime que la Ligue des droits de l’Homme saisisse le Parquet de Paris d’une plainte contre l’élue frontiste pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence.
NON au vote de la loi LOPPSI 2
Mais ce pavé dans la mare qui a occupé le devant de la scène médiatique ne doit pas pour autant faire oublier que la loi LOPPSI 2 (Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure) passe devant le Parlement à partir de ce mardi 14 décembre.
· Loi scélérate, attentatoire à nos droits et libertés, véritable « fourre-tout », elle  étend considérablement les dispositifs de fichage et de vidéosurveillance à l’ensemble de l’espacepublic. Un Préfet pourra désormais installer des caméras le long des parcours demanifestation !· Elle comporte un imposant volet répressif, crée une milice policière (la « réserve civile »).· Elle prévoit le filtrage des sites Internet.
· Elle envisage la privatisation croissante de la sécurité.· Les roulottes, cabanes, yourtes ou autres habitats légers considérés comme illicitespourront être détruites sous 48 heures, quelle que soit la période de l’année, donc y comprispar grand froid et ce par simple décision préfectorale. La loi vise ainsi les personnes les plusdémunies au sein de notre société, notamment les personnes sans domicile fixe, sansemploi, les Roms, les migrants. Mais cette loi est aussi profondément scandaleuse par soncaractère arbitraire, l’autorisation de détruire n’étant plus soumise à un juge, aucunedéfense ne sera possible, le Préfet étant seul décisionnaire.Ces dispositions sont en violation des droits fondamentaux de l’Homme !
« La Loppsi 2 relaie un discours politique belliqueux qui utilise la figure du délinquant pour entretenir lefantasme de l’ennemi intérieur et assimile tout acte de délinquance à une atteinte à l’État. Au nom de laprotection de la société contre ses « ennemis », les mesures dérogatoires au droit commun sont sur le pointde devenir la norme, la surveillance et le contrôle social s’étendent et l’objectif de réinsertion assigné àchaque peine disparaît. »
La Délégation régionale Nord-Pas-de-Calais de la Ligue des droits de l’Homme en appellesolennellement aux parlementaires, quelle que soit leur étiquette politique, pour qu’ilsrejettent les dispositions de cette loi dénoncée par des juristes, par la Ligue des droits de l’Homme etde très nombreuses organisations.Elle appelle tous les membres de la LDH et tous les citoyens à écrire à leur député pourexprimer cette demande. Il en est encore temps !
 Le 13 décembre 2010,
Alain PRUVOT, Délégué régional Nord-Pas-de-Calais 
Signer massivement la pétition : www.petitionenligne.fr/petition/contre-la-loi-loppsi
                                                                 
URGENCE POUR TOUS LES SANS-ABRIS !
Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme
Délégation régionale Nord-Pas-de-Calais
On a pu entendre récemment sur les ondes des représentants de l’État affirmer que personne ne resterait exposé au grand froid sans protection durant la période hivernale.

La vague d’intempéries précoces qui s’est abattue sur notre pays touche durement les populations les plus démunies, en particulier tous les sans-abris, notamment les SDF, bien sûr, mais aussi les Roms qui vivent dans des conditions souvent très précaires et naturellement dans notre région les migrants encore nombreux, particulièrement sur le littoral, et condamnés à l’errance malgré les efforts déployés par les associations humanitaires auxquelles il faut, une fois de plus, rendre un hommage appuyé.

Déjà persécutés par les forces de police qui continuent à détruire systématiquement leurs campements et à les harceler, notamment dans le Calaisis et le Dunkerquois comme à Téteghem et Grande Synthe, au mépris des conventions internationales, ces hommes et ces femmes qui, victimes de la répression et de la misère, ont fui leur pays, sont en droit d’attendre des autorités qu’elles fassent preuve d’un minimum d’humanité.

Les instructions données au niveau ministériel doivent être mises en œuvre, à savoir que « toutes les personnes qui le souhaitent bénéficient d’un accueil et d’un hébergement, quelle que soit leur situation administrative » (circulaire interministérielle du 12 novembre 2010).En conséquence, tous les dispositifs prévus doivent être activés sans délai à l’initiative des pouvoirs publics à tous les niveaux : Préfectures, Sous-préfectures, Collectivités territoriales…

Plus que jamais il faut que le principe d’universalité des droits soit respecté : « égalité de tous sans distinction aucune, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante. » (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme art.2)

Oui, il y a urgence à tout mettre en œuvre pour que la République française soit une République libre, égale et fraternelle, respectueuse de la dignité de tous les Hommes !

Arras le 30 novembre 2010
Alain PRUVOT
Délégué régional LDH Nord-Pas-de-Calais
                                                                 
Appel citoyen - Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité
Août 2010
Signez l’appel en ligne !

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.
Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.
La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.
Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.
Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

Voir la liste des premiers signataires
                                                                   
Appel de l’aumônerie catholique des Gens du Voyage
Paris, le 28 juillet 2010

De tristes événements mettant en cause des personnes de la communauté des Gens du Voyage sont survenus récemment dans la vallée du Cher. En plaçant l'ensemble de cette communauté, ainsi que celle des Rom, sous le feu des projecteurs médiatiques et politiques. Ils ont servi de prétextes à des généralisations hâtives et à une recrudescence de la stigmatisation dont sont victimes ces populations.
Nous le déplorons vivement.

Des enquêtes sont actuellement en cours sur ces événements. Il ne nous appartient pas de les commenter et nous faisons confiance à ceux qui en ont la responsabilité pour les conduire avec rigueur et équité.
 
Plusieurs associations se sont exprimées sur le sujet, parmi lesquelles l'Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques (ANGVC) avec laquelle nous sommes spécifiquement liés. Nous saluons la qualité de leurs propos qui se rejoignent pour présenter des analyses lucides, invitant à prendre du recul et à porter sur la situation un regard nuancé. Fait exceptionnel, c'est par un communiqué commun que les quatre principales associations de Gens du Voyage appellent à renoncer aux effets d'annonces pour rechercher des « réponses publiques,  concertées et volontaristes ». Nous appuyons cette revendication et renvoyons à leurs textes pour ce qui concerne la situation quotidienne de personnes qui ont de grandes difficultés à faire valoir leurs droits au stationnement, au voyage, à la scolarisation, au travail, à la santé, à la citoyenneté.
 
Disciples du Christ qui a affirmé avec force : « Ce que vous aurez fait à l’un de ces petits c’est à moi que vous l’aurez fait » (Evangile de Matthieu/ 25, 40), l’'aumônerie catholique des Gitans et Gens du Voyage ne peut se résoudre à voir les Rom et Gens du Voyage victimes de préjugés et d'amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société, alors qu'ils en  sont souvent les premières victimes. Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques.
 
Nous appelons nos frères et soeurs en Christ, mais aussi tous les hommes et femmes de  bonne volonté, Gens du Voyage et sédentaires, Rom et gadjé, élus ou simples citoyens, à nous rejoindre sur le chemin d'un « vivre ensemble », gage possible d'un avenir partagé et d'une société pacifiée.

Mgr Raymond Centène
Évêque de Vannes, En responsabilité pour la pastorale des Gens du voyage

Mgr Claude Schockert
Évêque de Belfort-Montbéliard, Évêque en charge du SNPMPI

CONTACT-PRESSE: Jacques Carton
Information-Communication – Conférence des évêques de France
58, avenue de Breteuil, 75007 Paris –www.eglise.catholique.fr
Tél 01 72 36 68 41 – 06 27 51 49 24 – information.communication@cef.fr
                                                                 
DE VRAIES SOLUTIONS POUR LES RÉFUGIÉS
9 juin 2010, à Calais,
L'ancienne usine Pagniez sert de refuge depuis plusieurs mois à des réfugiés originaires d'Afrique de l'est, principalement du Soudan. Ce pays est en proie à une guerre civile féroce, et son président fait l'objet d'un mandant d'arrêt du Tribunal Pénal International pour le génocide perpétré au Darfour. Demandeurs d'asile sans hébergement, mineurs, personnes errant en Europe parfois depuis plusieurs années sans avoir trouvé un pays d'accueil, ils sont une centaine à trouver dans ce lieu un abris contre les intempéries. Les bâtiments abritent également des Français sans domicile, puisqu'il n'y a pas que les réfugiés qui se trouvent à la rue.

L'évacuation et la destruction de l'usine Paniez sont annoncées pour mercredi 9 juin. Pourtant aucune procédure légale d'expulsion n'a été engagée devant le tribunal, aucun permis de démolir n'a été affiché. Si expulsion et destruction il y a, elles seront illégales.

Les associations rappellent que l'État a l'obligation d'héberger les demandeurs d'asile et ne respecte pas cette obligation, qu'il a l'obligation de protéger les enfants et que les réfugiés mineurs sont laissés à la rue et subissent le même sort que les adultes. Elles rappellent que le règlement européen Dublin II rend très difficile l'accès des réfugiés à un statut légal et les condamne à la clandestinité et à l'errance d'un pays européen à l'autre.

Elles rappellent enfin que les précédentes destructions n'ont fait qu'aggraver les conditions de vie des réfugiés, qui continuent et continueront à venir tant qu'aucune solution concrète ne leur sera proposée.

Les associations exigent donc avant toute expulsion et toute démolition :
  • qu'un hébergement soit proposé à l'ensemble des personnes ;
  • que le séjour des personnes souhaitant rester en France soit régularisé, la situation au Soudan ne permettant en aucun cas leur renvoi ;
  • que celles souhaitant déposer une demande d'asile en France puissent le faire, même si elles ont laissé leurs empreintes digitales dans un autre pays, et que les mineurs bénéficient d'une protection quel que soit leur projet de vie, conformément au droit international.
Amnesty International Nord – Pas-de-Calais / Somme
Collectif C'SUR
Fraternité Migrants Bassin-Minier 62
La Marmite aux Idées
Secours catholique
Terre d'Errance Norrent – Fontes
Terre d'Errance Steenvoorde
                                                                   
Appel des organismes chrétiens: 
ne laissons pas fragiliser le droit de l'étranger
le 2 juin 2010
Ne laissons pas fragiliser le droit de l’étranger
Pour la cinquième fois en sept ans, le gouvernement veut réformer le régime de l'entrée et de l'expulsion des étrangers en France. Cette nouvelle modification de la loi constitue une étape supplémentaire dans la fragilisation d'hommes, de femmes, d'enfants et de familles déjà  fortement ébranlés par les difficultés de l’exil.
Ce sont pourtant des êtres humains. Certains fuient la guerre ou les traitements inhumains pour sauver leur vie. D’autres cherchent simplement à améliorer leur situation et celle de leur famille. Ils aspirent, comme nous, à vivre en paix, à trouver le bonheur, à travailler, en France, leur pays d’« accueil ».
Mais le projet de loi va sonner le glas des aspirations de beaucoup et, par là même, de notre hospitalité et de notre humanité en réduisant leurs droits à la justice, à une vie familiale et à la solidarité
Si nous laissons faire, les étrangers n’auront plus le droit d’être entendus !
Jusqu'alors, la loi réclamait le contrôle du juge des libertés si la mise en rétention excédait deux jours avant l'expulsion. Ce garde-fou, indispensable face à l’arbitraire de l’administration, est retardé par ce projet de loi : ainsi des expulsions seront possibles pendant cinq jours sur seule décision administrative.
De plus, le juge judiciaire ne pourra plus sanctionner certaines irrégularités.
Si nous laissons faire, le droit d’asile sera entravé !
Ce projet de loi restreint les possibilités d’accéder au territoire pour demander l’asile et place un nombre plus important d’éventuels demandeurs dans des conditions défavorables pour l’examen de leur demande de protection.
Et s’ils sont déboutés et renvoyés, il leur interdit de revenir dans l’Union européenne pour sauver leur vie.
Si nous laissons faire, le droit de vivre en famille sera restreint !
Des conjoints de Français ou d'étrangers en situation régulière, voire avec des enfants en France, sont parfois sans document de séjour. La loi qui peut déjà interrompre leur vie
familiale va durcir les conditions de leur séparation en repoussant toute possibilité de retour. En effet, tout étranger renvoyé peut être « banni » de l’Union Européenne jusqu’à 5 ans : nous refusons cette double peine!
Si nous laissons faire, la solidarité restera répréhensible !
En modifiant la loi, le projet voudrait calmer les critiques sur le délit dit de "solidarité". En ne modifiant que très marginalement l'exemption pour un tel délit, le projet de loi persiste à dissuader quiconque aiderait, de bonne foi et dans la durée, un étranger dont nul ne sait a priori s'il est en situation administrative irrégulière.
Il est contradictoire de maintenir le principe de fraternité dans la devise de la République et de punir les actes de solidarité.
Motivés par la solidarité et la défense des plus faibles, notamment des étrangers, en partenariat avec d'autres membres de la société civile, nos organismes, mouvements, associations et services chrétiens refusent que des mesures de plus en plus restrictives, voire arbitraires, propulsent des milliers d’hommes et de femmes dans la précarité et le désespoir.
Aussi estimons-nous nécessaire d’éveiller les consciences, d’appeler à la vigilance et à l’information sur ce projet de loi qui comporte des dispositions très inquiétantes.

Nous nous engageons à agir pour que la figure de l’étranger ne serve pas de bouc émissaire en France et en Europe.
Appel des organismes chrétiens :
Initiateurs :
- ACAT-France (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture)
- CCFD - Terre solidaire
- FEP (Fédération de l'Entraide Protestante)
- La Cimade (Service oecuménique d'entraide)
- Secours Catholique / CARITAS-France
avec la contribution du SNPM (Service national de la pastorale des migrants)
Autres signataires nationaux à ce jour
- ACO (Action catholique Ouvrière)
- CASP (Centre d'Action Sociale Protestant)
- CERAS (Centre Recherche et Action Sociales)
- Congrégation des Auxiliatrices de la Charité
- Congrégation des Fils de la Charité
- DEFAP
- DOM'Asile
- Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France
- Association Espoir
- Fédération protestante de l'enseignement
- Fondation de l'Armée du Salut
- JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)
- Justice et Paix - France
- Mission Populaire Évangélique de France
- MIR-France (Mouvement International de la Réconciliation)
- Pax Christi - France
- Réseau chrétien - immigrés
- VEA (Vivre ensemble l'Évangile Aujourd'hui)
- Alliance Nationale des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens - UCJG-YMCA

Nous invitons chacun à lire l'argumentaire ci-après qui développe les aspects évoqués dans cet appel.
Utilisons-le pour informer, débattre, interpeller les élus qui sont nos représentants…
Télécharger l'appel et l'argumentaire
s/c Secours Catholique - département "étrangers"
106, rue du bac - 75341 PARIS Cedex 07
01 45 49 74 44 dept.etrangers@secours-catholique.org

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