Pourquoi ce blog ?

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Ce blog, voulu par l'Antenne Sociale Nord-Pas de Calais (voir profil), se veut un espace d'échanges et de réflexions partagées autour de questions de société, qui se posent dans la région (mais aussi ailleurs). Ces questions seront abordées sous l'angle de la dignité de tout être humain, dans la lignée de la pensée sociale de l'Église.

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mercredi 13 juillet 2011

Une solidarité institutionnelle et sociale - Précarité et désorganisation sociale 9/9

Face à cette situation de précarité et de pauvreté qui résulte des crises industrielles qui ont frappé la région depuis 1960, les solidarités sociale, familiale et de proximité ainsi que l'engagement des collectivités territoriales ont permis à la région d'éviter un "collapsus social".
Dès 1972 avec l’Établissement Public Régional, puis au Conseil Régional et dans les Conseils Généraux sans oublier les Communes, les collectivités, pour lutter contre l'exclusion, ont donné une priorité à la formation, à la culture et aux soutiens aux associations engagées dans l'action sociale et toutes les formes du "Vivre Ensemble".

L’Économie Sociale et Solidaire
En 2006, la part de l’économie sociale et solidaire dans l’ensemble des emplois de la région Nord-Pas-de-Calais s’établit à 11%, soit légèrement plus que la moyenne nationale (10%). Cependant d’importantes disparités infrarégionales sont constatées. Parmi ces emplois, près de 9 sur 10 relèvent du secteur associatif et plus de 6 sur 10 concernent les secteurs de l’action sociale et de l’éducation.
L’économie sociale et solidaire (ESS) en Nord-Pas-de-Calais concerne 26 000 établissements, dont 9 812 employant au moins un salarié, et 137 000 travailleurs salariés au 31 décembre 2006. Ces derniers représentent 11,3% de l’ensemble des salariés de la région, soit légèrement plus que la moyenne de France de Province (10,7%) et nationale (9,8%).
Les emplois dans l’économie sociale présentent quelques spécificités. En termes de profil de salariés, les femmes représentent 61% des postes contre 40% dans le reste de l’économie, ce qui est à rapprocher du fait que les postes à temps pleins y sont bien moins fréquents (38% contre 62%). Les contrats occasionnels, les employés ou les professions intermédiaires y sont également plus représentés que dans le reste de l’économie.
En termes de secteur d’activité, les emplois dans l’ESS régionale sont concentrés dans l’action sociale (44%) et l’éducation (21%) alors que ces secteurs représentent ensemble 11% des emplois salariés hors ESS.
Dernière caractéristique de l’emploi dans l’ESS, cette fois-ci spécifique au Nord-Pas-de-Calais : l’importance des associations. Elles emploient près de 88% des salariés de l’économie sociale de la région (84,2% en moyenne pour la Province) alors que les régions de l’Ouest, où le poids de l’ESS est le plus élevé de France, se distinguent davantage par l’importance des coopératives.
(Extrait de "Le développement durable en Nord Pas de Calais" INSEE- Conseil Régional 2009)

Jean-François Stevens

mercredi 6 juillet 2011

Un éclairage sur la formation - Précarité et désorganisation sociale 8/9

En 2005, en Nord-Pas-de-Calais, plus de 5 000 élèves ont quitté le système éducatif sans diplôme ou qualification, ce qui, compte tenu de ces effectifs scolarisés, classe la région parmi celles de France où le poids de ces départs est le plus important. En termes de compétences générales, les collégiens nordistes sont également plus souvent en difficulté qu’ailleurs.
Entre 1975 et 2005, le nombre annuel de sorties sans diplôme ou qualification du système éducatif de France métropolitaine a baissé de 75%. Cependant, pour l’année 2005, on dénombre encore 42 000 élèves sortant sans diplôme ou qualification : 13% d’entre eux sont issus de l’académie de Lille soit presque le double que son poids en termes d’effectifs du second degré en France (7%). 8% des élèves du second degré ont abandonné leur scolarité en 2006 contre 6% en moyenne . De plus ce ratio est stable depuis 1997 alors que la tendance dans toutes les autres académies métropolitaines est à la baisse. . .
Ces faibles scores peuvent s’expliquer en partie par l’origine sociale des élèves : l’inadaptation du système aux jeunes issus des milieux les plus « défavorisés » en termes scolaires est à l’origine de nombreux échecs. L’origine sociale exerce une influence très importante sur la scolarité des jeunes, les enfants de cadres réussissant, en moyenne, bien mieux que ceux issus de milieux plus modestes. On peut alors calculer un « score attendu » par académie tenant compte de l’origine sociale des élèves scolarisés et de l’effet moyen, au niveau national, de l’origine sociale sur les scores. L’académie de Lille, du fait de sa structure sociale se place en dernière position du classement selon les scores attendus. . .
Pourtant, le score réalisé est inférieur au score attendu une fois corrigé de l’effet de l’origine sociale. Cette dernière n’est donc pas le seul facteur expliquant le retard de l’académie. D’autres spécificités régionales peuvent être émises comme hypothèses pour expliquer ce manque de résultats à niveau social comparable : la mobilisation des parents dans la scolarité des enfants, les représentations que les personnes se font du système éducatif ou des différentes filières professionnelles ou bien un taux d’encadrement dans le premier degré inférieur à la moyenne nationale.
(Extrait de "Le développement durable en Nord Pas de Calais" INSEE- Conseil Régional 2009)

Jean-François Stevens