Le Nord-Pas-de-Calais est l’une des régions où la part de la population sous le seuil de pauvreté (17%) est la plus forte de France.
Avec 16,8% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté en 2004 , le Nord-Pas-de-Calais est la troisième région française la plus touchée par la pauvreté financière après la Corse et le Languedoc-Roussillon (11,7% en moyenne nationale). La pauvreté en Nord-Pas-de-Calais concerne en premier lieu des familles monoparentales et les familles nombreuses. De ce fait, elle touche beaucoup d’enfants (25% des 0 à 17 ans).
(Extrait de "Le développement durable en Nord Pas de Calais" INSEE- Conseil Régional 2009
Selon l’approche monétaire, en Nord-Pas-de-Calais, 266 000 allocataires de moins de 65 ans connus des caisses d’allocations familiales et des mutualités sociales agricoles ont des ressources inférieures au seuil de bas revenus retenu conventionnellement. Avec les éventuels conjoints et enfants à charge, les allocataires à bas revenus représentent près de 696 000 personnes, soit un cinquième de la population âgée de moins de 65 ans.
La monoparentalité est un facteur de précarité important : 28% des foyers à bas revenus de la région sont des familles monoparentales contre 26% en moyenne nationale. D’une part, la région compte plus de familles monoparentales (11% des ménages dont la personne de référence a moins de 65 ans, contre 9% en moyenne nationale), d’autre part, ces familles monoparentales sont plus souvent en situation de précarité qu’au niveau national. En moyenne dans la région, 48% des familles monoparentales vivent avec des ressources sous le seuil de bas revenus contre 37% en France métropolitaine. Ce taux s’accroît avec le nombre d’enfants : il est de 40% dans les familles monoparentales d’un enfant et atteint 67% dans celles avec trois enfants ou plus.
La part des familles nombreuses dans les foyers à bas revenus est également supérieure à la moyenne nationale : 17% contre 12%. Comme pour les familles monoparentales, ceci résulte à la fois de la sur-représentation régionale des familles nombreuses et de la plus grande précarité de ces dernières. Elles représentent en effet 17% des familles de la région contre 11% en moyenne nationale, et, parmi elles, 25% vivent sous le seuil de bas revenus contre 19% en moyenne nationale.
Jean-François Stevens
Jean-François Stevens
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